In eros Veritas

Confession jeunolescente, la queue entre les jambes.

lundi 18 mars 2013

être.

La complexité de ce climax éphémère rempli de détails qui marquent profondément et qui font de toi ce que tu es, face à la simplicité du quotidien m'a toujours fasciné (et sûrement aussi isolé). Je regarde aujourd'hui avec candeur celui que j'eus été, et me désole du vide laissé par le souvenir vivant de ce qui m'a tant animé. Effrayé et impatient, je cherche celui que je serai demain, pour ne pas décevoir celui que j'eusse été et celui que je tends à être.

jeudi 27 septembre 2012

L'attente.

Il est 16h, j'ai fais la vaisselle, mon linge est presque sec. J'ai des obligations, je le sais, les minutes passent. Je suis toujours assis sur mon canapé. Voilà deux mois que je ne fais que ça, je ne veux pas voir ces gens, les textos, les messages sur le répondeur s'entassent sur la pile virtuelle de mon refus. Mon thé est tiède. J'ai encore acheté un livre que je ne vais pas lire, gribouillé un projet qui ne verra jamais le jour. Je me sens vide. Le jour passe, j'ai le temps. La nuit est rassurante. Le temps passe et je ne trouve pas le sommeil. Il ne s'est rien passé, je n'ai rien vu, pourtant le temps a passé.

mercredi 2 juin 2010

Poodle

Je te vois dormir, tu es belle. Douce. Je ne comprends vraiment pas pourquoi, quand je couche avec toi, c’est elle que je vois. Quand tes mes mains se posent sur moi ce sont les siennes. Quand je ferme les yeux quand tu m’embrasses c’est elle que je vois. Ton parfum est fort pourtant je ne sens rien. Machinalement je me tourne dans le lit quand tu approches, tel un chien narcoleptique je fais le mort quand tu veux jouer avec moi.

dimanche 14 février 2010

Valentine.

Hier j'ai rencontré Valentine, elle était belle, elle sentait le poppers. Un tatouage sur la nuque, elle dansait, elle dansait et aimait se sentir vivre. Hier Valentine m'a rencontré j'étais assis sur un tabouret, elle m'a invité à danser. Je n'étais pas fatigué, juste heureux de me retrouver à contempler la nuit. Alors j'ai dansé. Elle faisait des allers-retours et je ne m'arrêtait pas de danser. Et puis elle m'a fait la bise en me disant qu'on restait là, je ne voyais pas ou d'autres nous aurions pu prétendre aller. J'ai continué à danser, les gens se disloquaient, les cernes sortaient de leurs visages.

Je suis sorti cueilli par le froid j'ai marché jusqu'au métro Parmentier. Sur les quais j'ai retrouvé d'autres personnes, nos regards se sont croisés. Saint Lazare, en sortant prendre ma correspondance il y avait cette fille contre son amie en train de pleurer. J'ai sorti un paquet de mouchoir esquissé un rapide sourire et je suis parti.

mardi 15 janvier 2008

Recherche conasse pour relation sentimentale.

Voilà des jours que Denis ne trouve plus le sommeil, voilà des jours que Denis vit la nuit, à la lueur de son écran d'ordinateur, pale, et à la luminosité variable. Dans la peine ombre de sa chambre, la lumière est filtrée par le store branlant, Denis s'amuse à contempler ses cernes.

Des jours enferme, autant en lui que dans son appart, le sourire froid de la caissière de Monoprix, ne changera pas sa vie, résolument pas.

Je bosse, j'ai mon boulot, mon xanax. Ma vie se résume à une suite de possession qui me dépossède. Je rêve de glamour et tu es dans mon lit ce soir. Ce soir whisky-xanax, demain on reprend les mêmes et on recommence jusqu a ce que mort s'en suive.

Dans les affres de son mutisme périodique, Denis rêve de celle qui vient de le plaquer.

Denis s est fait baiser, et en beauté.

lundi 12 novembre 2007

Variation sur le transport et la rencontre de l'autre ou de soit dans un univers confine.

Elles sont toute inaccessible, déterminée, muette, absente. Meme si nous pensons la posseder nous ne faisons que nous raccrocher aux branches d'un arbre deja mourant.

Celle-ci fixe un point pour éviter notre regard, filant droit, oubliant les stagnants. Elles se dérobent loin de notre présence, nous laissant seul avec nous même.

Voila trois mois que je n'ai pas vu l'ombre de celle ci, trois mois de ce wagon moribond, de cette succession de trajet, si tôt fait si tôt oublié.

Puis la lumière se fait. Que faire voila des semaines qu'elle me manque et aujourd'hui elle est face a moi. Mon visage porte t-il l'empreinte des mois ? Pourra t-elle deviner ce désespoir qui la poussera a fuir. Elle est la et cette fois c'est moi qui suis absent. Le bercement maternel, mon errance dans ce voyage vers le giron de la grande dame. Est-elle vraiment dépourvue de sens, en apportera t-elle un jour ?

Coller a mon voisin dans les vacuités quotidienne, je ne sens plus rien, ni mes pieds ni mes mains, je suis une masse informe ballotée puis éructée. Des spasmes profond qui me renvoi vers de prochaines errances. Elle ne sera probablement pas celle qui se détournera, nous restons voyageurs quoiqu'il advienne, et ce giron nauséabond ne sera jamais que notre seul territoire conquis. Nous libérant, neutre et indemne, sans consequence.

Il est temps de se bruler, de se laisser éblouir, loin du confinement et de la sérénité sub-urbaine.

mardi 6 février 2007

Train de vie.

Une routine epuisante, ou le metro meuble un va et viens incessant dans la parisienne.

Elle etait la ( l'inconnue au bonnet bleu ) a regarder de droite a gauche, remarque en rentrant dans le metro, seulement le bouquin devant les yeux il etait difficile de cerner le moindre detail. Je savais juste qu'elle etait mignonne, et que son bonnet me plaisait bien.

Les pages et les stations passaient, Chatelet, je leve les yeux croise son regard au detour d'un panneau bleu. Elle ne regarde pas ailleurs comme les autres, je souris, elle aussi. Bukowski me tient, impossible, de m'en detacher.

Signal sonore, et son bonnet bleu est toujours la. Son sourire est colle sur chacune des pages du bouquin, et ma bite me repete de lever les yeux pour la regarder. Pourtant je continue a lire. Elle m'observait, je le savais, je le sais encore. Les Goblins. Elle reunit ses affaires me sourit sort timidement du wagon, je la suis du regard. Souris. Elle est la sur le quai, se retourne et me fait un signe de la main.

Je n'ai pas souvenir du signal sonore, pourtant le train a quitte le quai, le vieux Bukowski et moi reprennons La route.

Le proprio.

Paris, Kremlin Bicetre, France
Auteur névralgique, parfois aphasique, tendance neurasthénique.